CDF promosport 125 LEDENON 01-02 Avril 2017

Revivez la CDF promosport 125 de l’intérieur avec le témoignage de Flying Fox !

Quelle bonne idée de la FFM de choisir le Sud-Est de la France qui plus est, le superbe tracé de Ledenon pour la 1ère de la saison, à nous les tablées au soleil et la chaleur.

– Arrivé Jeudi matin avec un grand ciel bleu, fin prêt pour la séance d’essais libre de l’après-midi, je retrouve ce circuit que j’adore.

La moto a fière allure et je vais découvrir ma nouvelle configuration de suspension, fourche équipée de ressorts à spires constantes et nouvel amortisseur arrière Shock factory et ses multiples réglages.

En piste, le train général est plutôt lent à 5 secondes des temps de 2014. Ma moto est bien homogène, l’accord avant arrière  me semble parfait en donnant une moto plus franche et bien plus stable au freinage.

Il faudrait d’ailleurs commencer à lâcher un peu les freins et descendre les chronos !

Fin de séance.

– Vendredi. Re Soleil  !

Une séance d’essais libres le matin, une autre l’après-midi . Le léger vent de face ne permettant pas de descendre les temps plus significativement que de quelques pouillèmes de secondes. Je ne cherche plus le chrono mais me concentre sur la régularité du rythme qui n’est pas mon point fort, la propreté des trajectoires et surtout  la vitesse d’entrée dans les virages qui débouchent sur des montées déterminantes.

Même si les chronos ne reflètent pas grand-chose, ça devrait être payant.

– Samedi. Choc thermique,  8 malheureux degrés et pluie glaciale.

Essais qualificatifs.  La piste est détrempée et froide. La pression des pneus  pluie Dunlop que je découvre,  est calée sur les recommandations du manufacturier.

Premier tour. Une fois passé  le triple gauche à une allure de sénateur arthritique, je m’aligne  derrière Lucien Vaudry histoire de monter en température  ensemble.  Lucien inscrit sa moto dans le virage du pont,  je le suis à 5m mais pour moi c’est le divorce instantané entre le pilote et sa moto. Perte de l’avant sur un angle avoisinant les 10 ° ???

Après les retrouvailles  et un  ajustement rapide des commandes,  je repars. Je roule, je n’attaque pas, je soigne les trajectoires tout en douceur et tout en délicatesse avec  le levier de frein avant.

Je suis surpris de remonter les pilotes un à un et, sans n’avoir eu aucun tour clair, je suis même crédité  du meilleur temps au 3 ème tour.

Mais Il n’y en aura pas de 4 ème.  Dans le grand gauche qui précède le fer à cheval, la roue avant décide d’une trajectoire innovante que je suis avec conscience  sur mon postérieur en contemplant , désespéré, ma moto faire des cabrioles dans le bac à graviers.

Mon fringuant coursier ressemble maintenant à une mule  attaquée  par des loups, guidon tordu, bulle explosée, polys déchirés, déco dépenaillée  et 5 kilos de gravier récupérés dans le  fond  du carénage.

Retour au stand.

Rapidement mon chrono est dépassé par 6 pilotes dont Lucien Vaudry qui a superbement conquis la pôle. Je prends le 7ème temps mais j’ai  établi un nouveau record personnel, 2 chutes en 10 minutes.

Je cherche des explications à ces chutes successives; fourche trop ferme? Piste trop froide pour des pneus pas assez en température de fonctionnement ou  erreur de pilotage ?

Un point commun, le décrochage de l’avant  sur un angle très faible, mais un en entrée de courbe et l’autre en plein milieu.

L’après-midi est consacrée à une séance de mécanique  et de composites chez Onc’ Armand (Giausseran, un ancien pilote des 70’s, un énorme merci à lui ) et remise en ordre de marche de la moto.

– Dimanche matin 8h30: Première finale, Température 10° . La piste est séchante. J’adore cette condition de piste où on peut attaquer en pneus pluie sans trop d’arrière-pensées.

Par prudence,  dès potron-minet,  j’avais remis la fourche en ressorts d’origine plus souples .

Après un départ correct, je perds quand même quelques places dues à mon moteur visiblement pas au niveau, je remonte durant ce 1er  tour assez rapidement à la 5ème  au contact du groupe de tête. J’attaque sans état d’âme.

Il se remet à bruiner très faiblement mais visiblement suffisamment pour redonner à la piste son statut de savonnette, chose que j’ai mal évaluée et dans le 3 ème tour, c’est reparti pour une nouvelle  valse sur parquet humide.

Perte de l’avant et  du cale-pied droit le tout couronné par une  fourche vrillée  !

Mais je repars,  bon dernier, place que je ne quitterai plus, pas question de prendre le risque de perdre les 3 points  pour une hypothétique 12ème place.

 13 ème sur 18, c’est beaucoup tombé, je me sens moins seul !

– Dimanche après-midi 14h35:  Le soleil a percé et avec l’aide du vent, la piste est sèche, on passe en slicks.

Alors que j’ai fait un départ canon au tour de chauffe, je pars en wheeling pour celui de la course  perdant immédiatement le bénéfice de ma 7 ème place sur la grille pour me retrouver à la 14 ème .

En 4 tours, je suis à  une poignée de mètres du groupe de tête constitué de 6 pilotes juste derrière Lucien Vaudry mais une bagarre avec Enzo Jiracek dont je n’arrive pas à me défaire, un moteur qui ne m’aide pas  avec son déficit de puissance évident,  nous font décrocher inexorablement. Je finis à la 8ème place.

Sacrée bagarre  tout de même, le meilleur moment de ce week-end poisseux.

Bilan :  Je repars avec 11 points. Il y a encore du travail sur la régularité et le rythme. Il reste à déterminer la ou les causes du problème sous la pluie et puis  reconditionner le moteur pour le mettre au niveau du reste du plateau.

Bravo à Hugo Girardet, Lucien Vaudry et Vincent Berny pour ce premier podium de la saison.

L’attaque est là, l’envie aussi, alors vivement la prochaine à Carole fin avril !

Merci à mes partenaires : MOTOSTAND, RAFF MOTO, SHOCK FACTORY, Cabinet Ostéopathie OLATUAK, GUETHAPPY,  TECH SYSTEM et WAVE’S .