Améliorez la tenue de route de sa moto en vérifiant ces 6 points

Au fil du temps et des kilomètres, la tenue de route de sa moto peut être affectée par l’usure des pneus, le tassement des suspensions ou autres éléments techniques que nous allons passer en revue.

Pour améliorer votre sécurité ainsi que vos performances, 6 points doivent être vérifiés : la pression des pneus, leur usure, le chargement, les différents jeux des articulations de la moto, l’alignement des roues et la fourche.

Point 1 : pression des pneumatiques

Le pneu est le premier élément qui influence votre tenue de route. En cas d’instabilité ressenti, c’est le point numéro un que vous devez vérifier. Mais n’attendez pas d’en arriver là et prenez les devants en vérifiant régulièrement la pression de vos pneumatiques. C’est un contrôle à effectuer au moins une fois par mois.

Lors du gonflage, il est important de se référer aux données du fabricant. Votre pression doit être la plus précise possible car un défaut de gonflage influence directement votre tenue. Une bonne pression de pneumatique, c’est aussi l’assurance d’user moins rapidement vos roues.

Point 2 : usure des pneumatiques

L’usure est un facteur aggravant de la mauvaise tenue de route. Pour son contrôle, référez-vous au témoin qui indique la limite légale de la hauteur de la gomme. Il se trouve dans les rainures de votre pneu et indique la hauteur de 1 mm à ne pas dépasser.

Vous pouvez également mettre un réglet dans les rayures du pneu pour connaitre la hauteur restant de la gomme. Le changement de pneu doit se faire avant d’avoir atteint le témoin. Vous pouvez également vous référer à cet article qui est un excellent complément d’information concernant l’entretien des pneumatiques moto.

Point 3 : répartition de la charge

La charge totale de la moto a une influence sur la géométrie du châssis. Lorsque la moto est trop chargée à l’arrière, parce que vous transportez un passager ou avez installé un top case, on constate un délestage de l’avant entrainant un fort risque de guidonnage sur mauvais revêtement ou un problème de mise à l’angle en virage.

Pour remédier à cette situation, il est conseillé de régler la pré-charge de l’amortisseur arrière. Ce réglage est indispensable selon le type de roulage (solo ou duo) et la charge transportée. Le but de celui-ci est de compenser l’enfoncement de l’amortisseur dû au nouveau poids.

Pour le réglage, on prend comme valeur de base l’enfoncement de l’amortisseur avec le pilote dessus. Après avoir chargé la moto, l’amortisseur doit retrouver son enfoncement initial. Le réglage doit se faire en douceur, sans aller jusqu’aux valeurs extrêmes, que ce soit pour la compression comme pour la détente.

Point 4 : les jeux nuisibles

L’articulation d’un châssis est assurée par des roulements. L’usure ou le grippage de ces roulements provoque des jeux qui sont à la base de guidonnage et de mauvaise tenue de route de votre deux-roues.

Le contrôle des jeux de roulement au bras oscillant se fait en délestant la roue arrière et en la bougeant de gauche à droite. Vous ne devez pas sentir de jeux dans votre mouvement.

Point 5 : alignement des roues

Pour vérifier l’alignement des roues, il faut s’assurer que la valeur sur le tendeur de chaîne de la gauche soit la même à droite. Si le tendeur de chaîne ne comporte pas de repère, on peut vérifier l’alignement en plaçant un réglet derrière le tendeur et prendre un point repère avec une valeur qui doit être identique de part et d’autre de la roue arrière.

Une solution plus simple et efficace pour aligner sa roue arrière, c’est d’utiliser un boîtier d’alignement de chaîne et courroie laser.

Découvrez une vidéo explicative du fonctionnement du laser :

Point 6 : réglage de la fourche

La fourche, ou amortissement hydraulique, agit comme un stabilisateur sur votre moto. Elle doit être affermie si vous mettez du poids sur votre deux-roues. C’est le réglage de la précharge du ressort.

Vient ensuite la compression. C’est la vitesse d’enfoncement de votre suspension. Vous devez vous assurer qu’avec les trous et obstacles de la route, celle-ci ne soit pas trop molle afin de ne pas entrer en butté. À l’inverse de la compression, il y a la détente. C’est la vitesse de remontée de la suspension.

L’idéal est d’avoir une fourche qui descend et remonte à la même vitesse. Pour vérifier son réglage, poussez sur le guidon en utilisant le frein avant.